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LE TRAMWAY A GRENOBLE

L’histoire est un éternel recommencement ....

vendredi 15 avril 2005, par Mireille

Actuellement, le tramway est à l’honneur. Chaque grande ville veut avoir - ou a déjà - le sien. Mais ce moyen de transport n’est pas récent....

Le premier tramway est apparu à Paris en 1854 ! La première ligne - créée par un M. Loubat était sur le quai Debilly - entre les ponts de l’Alma et d’Iéna.

En 1854 furent également mises en circulation les lignes de Sèvres à Versailles et de Rueil à Port-Marly, mais elles ne connurent qu’un succès mitigé.

Le système Loubat utilise des rails de 6 m de long, de 18 à 20 kg par m. linéaire. Ils sont fixés par des chevillettes latérales sur des long-rines (10 x 15 cm) qui reposent parfois sur des traverses. On reproche à ce système la trop petite largeur de la gorge (3 cm) avec une tête de pareille dimension et un rebord de 15 cm, ce qui aurait pour inconvénient de gêner la rotation dans les courbes et d’user les bandages des roues trop rapidement. C’est également très onéreux. Il faut le perfectionner.

Le système Bazaine est un rail normal, avec une tête de 3 cm, à rebord de 1 cm avec une gorge de 4,5 cm ; le poids du rail est de 13 à 14 kg au m. linéaire. Les rails sont reliés entre eux par des selles courbes.

Bien sûr, la traction est assurée par des chevaux.

Il existe plusieurs types de voitures :

 le type à 2 chevaux transporte facilement 58 voyageurs (22 à l’intérieur, 24 sur l’impériale et 12 sur les plateformes)
 le type à 1 cheval transporte 36 voyageurs (16 à l’intérieur, 20 à l’extérieur). Il n’y a pas d’impériale.

Les prix varient avec les compagnies, le degré de confort et le parcours. Il peut varier de 0,15 à 0,30 F.

Le tramway a priorité sur les autres véhicules. Il s’arrête à volonté pour laisser descendre ou charger un voyageur. La plupart des lignes sont à double voie.

Avec le progrès vont arriver les tramways à vapeur. D’abord à Londres puis à Paris.

Bien des études démontrent combien est avantageux le tramway à vapeur : vitesse plus grande et dépense plus faible. Pourtant des objections s’élèvent : les chevaux risquent d’être effrayés par ces machines à vapeur, ainsi que par leur sifflet !

A Paris, officiellement le dernier tramway hippomobile roule le 12 janvier 1913. Mais ils continueront encore de rouler en concurrence avec leurs homologues à traction mécanique. Un système mixte a été mis au point pas des ingénieurs, mais il n’a jamais été vraiment mis en service car trop onéreux.

En 1878 la ligne Courbevoie - Etoile est à vapeur. Les résultats sont peu probants et en 1882 la traction animale est reprise.

Dans le reste de la France, les machines à vapeur ne vont guère être utilisées. Elles vont être utilisées à Grenoble en 1893 où de petites lomotives Decanville sont attelées à la place des chevaux.

Puis la fée Electricité arrive !

La puissance de traction et l’aspect des voitures varient selon les constructeurs, mais la source d’énergie est toujours la même avec des moteurs parallèles ou couplés en série.

La plupart des lignes vont être électrifiées et en 1900, 95 % du réseau français est électrique. Après amortissement du matériel de structure, le prix de revient du transport électrique ne dépasse pas celui de la traction animale !

Revenons un moment dans notre région pour voir comment évolue ce moyen de transport :

Un premier projet de tramway à vapeur voit le jour en 1893 entre Grenoble et Le Touvet sur la rive droite de l’Isère. Les communes de la vallée sur l’impulsion du Dr Ricci,
demandent le prolongement jusqu’à Chapareillan. Ce médecin veut promouvoir la station thermale de La Terrasse dont il s’occupe et favoriser les transports dans la vallée. Aussi, toutes les communes souscrivent ! L’ouverture de la ligne se fera 3 ans après. Puis, Aristide Bergès qui veut électrifier le Grésivaudan fera adopter cette source d’énergie au tramway. Cette voie sera incorporée aux V.F.D. en 1931 ; puis complètement fermée en mars 1948.

Dès le début du XXe siècle, la Socité Grenobloise de Tramways Electriques (S.G.T.E.) met en place le désenclavement de Grenoble vers ses périphéries : Sassenage, Fontaine, St Egrève et Eybens.

La ligne de Grenoble-Varces sera mise en service en 1895. Elle fonctionnera un demi-siècle.

En 1893 la première ligne de tramway passant par Fontaine est inaugurée. Elle part du Square des Postes, passe à Fontaine, Sassenage, et rejoint Veurey. Cette ligne fait 15,8 km. Ce tramway à vapeur facilite les échanges entre les deux rives du Drac. En 1903, l’électricité remplace la vapeur progressivement.

En 1911, la ligne Grenoble- Seyssins est ouverte.

A partir de 1902, le nouveau moyen de transport arrive tout droit de Grenoble à la place de Bourg à Eybens.

En 1938 toutes les sections sub-urbaines de tramways sont rétrocédées à des entreprises d’autocars.

En 1952 TOUTES les lignes de tramways dans la région grenobloise ont été supprimées.

En 1962, la S.G.T.E. devient la Société Grenobloise de Transports et d’Entreprises.

Et .... en 1987.... C’est le RETOUR DU TRAMWAY....

Sources :
 J.V.F. n° 62
 sites des villes de Fontaine, Claix, Eybens
 www.ac-grenoble.fr
 www.trans-com.net

Les photos proviennent du site www.tramfrance.free.fr dont le webmaster m’a aimablement donné l’autorisation de les télécharger.